MATIN REFLEXIF
10h – 11h : Conférence « Capitalisme et limites écologiques «
par Antonin Pottier, maître de conférences à l’EHESS et chercheur au CIRED
Salle 19
Vous craignez le réchauffement climatique ? Les vagues de chaleur à répétition, les sécheresses interminables, la fonte de la banquise ? « Vous avez tort ! Le changement climatique c’est 1 % de pouvoir d’achat en moins dans un siècle, alors que le marché le multipliera par sept : ayez confiance ! » C’est du moins ce que disent les économistes.Antonin Pottier dévoile les ambiguïtés et les limites de ce discours économique, entre marchés parfaits, homo oeconomicus et ressources illimitées. Il questionne également les réponses données par la sphère économique comme celle d’un marché mondial du carbone pour sauver le climat. Bref, il semblerait que l’avenir de la planète ne peut être laissé aux économistes.
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, ingénieur des Mines et actuellement chercheur au CIRED et maître de conférences à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Antonin Pottier y a soutenu une thèse en 2014 en économie de l’environnement portant sur les difficultés de l’économie à intégrer la question climatique. Il viendra nous présenter son ouvrage «Comment les économistes réchauffent la planète», préfacé par Gaël Giraud, directeur de la chaire Energie et Prospérité au CNRS.
11h15 – 13h : Table ronde – débat « Dépossessions foncières : entre pression et oppressions? »
par Charlotte Guénard et l’équipe de la Revue internationale des Etudes du développement, avec l’association AGTER et en présence de chercheurs et practiciens spécialistes de la question.
Pavillon Indochine
À l’occasion de la parution récente de son dossier thématique, la Revue internationale des études du développement vous invite à débattre des « dépossessions foncières et stratégies d’acteurs en milieu rural », en présence de deux co-coordinatrices (Charlotte Guénard et Laurence Roudart), de plusieurs auteurs et de chercheurs et praticiens spécialistes de la question.Cette table ronde mettra également en avant des travaux d’étudiant.e.s de l’Institut des Études du Développement de la Sorbonne coordonné.e.s par Michel Merlet, directeur de l’association pour l’amélioration de la gouvernance de la terre, de l’eau et des ressources naturelles (AGTER).
– DÉJEUNER CHALEUREUX ET ESCAPADE DIGESTIVE –
APRES-MIDI EN ACTION
14h – 15h40 : Table-Ronde « De l’action individuelle à la mobilisation collective : lutter contre l’effondrement »
Salle 19
Changer ses habitudes pour devenir le parfait éco-citoyen ? Agir directement de manière non-violente au sein des lieux de pouvoir ? Faire de la lutte contre le réchauffement climatique son métier ? Les protagonistes de cette table ronde se sont
tous engagés de manière différente pour une même cause : un monde plus durable. Ce moment d’échange entre des activistes variés de par leurs méthodes et leur ancienneté dans ce combat permettra à tous et à toutes de se questionner sur notre rôle face à ce défi mondial inédit. Quelles mobilisations pour l’écologie ? Comment les mobilisations pour l’écologie ont-elles évolué en France? Quelle stratégie pour un changement de système ? Comment renverser le rapport de force avec les détracteurs du climat ?
Si ces questions vous animent, n’hésitez pas à rejoindre cet espace de partage qui laissera la part belle au débat.
suivi de
15h40-16h : Projection du court métrage « Bachar à la ZAD » (18min)
en présence du réalisateur Pierre Boulanger.
14h – 15h30 : Ciné-débat « Terre à terre » La place du documentaire comme objet de recherche »
avec l’association Arrimage.
Salle 15
Pour réfléchir sur la place du documentaire comme un objet de recherche, l’association Arrimage nous présentera ce court-métrage dans lequel Jean-François et Olivier développent l’autonomie de leur ferme et installent de jeunes agriculteurs dans une campagne qui tend à se vider. Bernd, qui élève chèvres, vaches et cochons dans les plaines du nord de l’Allemagne, transforme ses produits à la ferme et sensibilise les enfants à l’agriculture. Au sud, dans les montagnes d’Andalousie, Fran, Susana, Manuel et les autres maraîchers de l’association Subbética Écológica organisent en commun avec les consommateurs la vente directe de leurs produits. Ces agriculteurs et agricultrices se répondent à travers le récit de leur manière de faire et de penser une agriculture qui leur permet de vivre, mais aussi de faire vivre leur territoire.
14h – 17h : Tour du monde des projets de solidarité internationale
par les étudiants de l’IEDES
Salle 14
Les étudiants de l’IEDES ont la possibilité de monter des projets de solidarité internationale tout au long de l’année suivi d’un départ sur le terrain. C’est à ce titre que trois étudiant.e.s sont parties au Maroc dans le village de Tinejdad en vue d’aider une association dans la sensibilisation au développement durable, et ce pour la deuxième année. D’autres poursuivent le projet Pondy Waste sur la gestion des déchets à Pondichéry en Inde. Une troisième équipe a monté un projet avec l’association Sorbonne ONU, projet basé sur les violence sexuelles et sexistes en Tanzanie.
15h – 16h30 : Table ronde « Forêts et biodiversité : que faut-il changer? «
par le GRET, l’association Kinomé et l’IDDRI.
Pavillon Indochine
Il s’agira, dans cette table ronde, de débattre en trois temps :
- dénoncer le modèle économique mondial qui favorise les pressions sur les forêts et la biodiversité et engendre des enjeux sociaux, économiques et environnementaux,
- agir avec les producteurs locaux et les pouvoirs publics,
- réfléchir sur la responsabilité du consommateur citoyen.
La discussion entre les chercheur.e.s, les professionnel.le.s et le public permettra d’évoquer les conséquences de la déforestation et les alternatives qu’il est possible de mettre en place, en prenant pour exemple la culture de cacao dont nos invité.e.s sont spécialistes.
15h30 – 16h30 : Projection-débat du documentaire “Des Clics de Conscience”
avec la présence du co-réalisateur Alexandre Lumbroso, chercheur au CIRED.
Salle 15
SYNOPSIS : Des pétitions, nous en signons de plus en plus sur internet.Mais que deviennent réellement ces clics une fois nos signatures récoltées ? En lançant #YesWeGraine, pétition destinée à préserver les semences traditionnelles, Alexandre et Jonathan ont mis en lumière la puissance du pouvoir citoyen. D’espoirs en désillusions, des potagers à la COP21, du Mexique au Sénat, Des Clics de Conscience fait germer le désir d’une reconquête démocratique.
16h30 – 18h : Table Ronde « Pour une justice climatique : décoloniser l’écologie? »
avec le soutien de l’Université Populaire de l’Eau et du Développement Durable (Val de Marne).
Salle 19
L’histoire coloniale et esclavagiste est trop souvent écartée de la pensée occidentale. Ses liens avec l’écologie aussi. Les intervenants viendront remettre en question un prétendu écologisme universel. Ils incarnent ou défendent une écologie plurielle ; ils pensent ses dimensions historiques, sociologiques, géographiques ; ils incluent les populations victimes et/ou militantes racisées et des quartiers populaires ; ils ne se contentent pas d’un environnementalisme apolitique. Décoloniser l’écologie, c’est refuser une pensée hors-sol, bourgeoise, c’est associer la défense de la Terre à la lutte contre les inégalités et injustices héritées de la période coloniale dans les pays colonisés et colonisateurs.
17h – 18h : Projection du film “Casablanca et après? ”
en présence de la réalisatrice Sabine Legrand.
Salle 15
SYNOPSIS : C’est un cheminement initiatique au Maroc qui part à la fois de récits de voyageuses françaises du siècle dernier, sous le protectorat notamment, et dont l’itinéraire est croisé avec des guides de voyage anciens. Ponctuée d’étapes, l’histoire s’écrit en s’intéressant aux espaces publics et plus généralement aux territoires, à leurs évolutions, tant topographiques que construites, architecture et urbanisme, et aux modalités de leurs occupations. Ce voyage réinscrit les impressions et observations recueillies au cours des lectures. Il les combine à la mise en scène réelle des corps ainsi qu’aux entretiens significatifs construisant ainsi un dialogue par le biais de sources contemporaines et d’archives.
17h35 – 18h : Projection “Guédé Chantier, premier écovillage de la vallée du fleuve Sénégal ”
par l’association Yaka, en présence du réalisateur Romain Serafini
Salle 14
Ousmane Aly Pame et toute l’équipe du REDES : Network for Ecovillage Emergence and Development in the Sahel rêve d’un Sahel vert, prospère et paisible où toutes les communautés humaines jouissent de l’abondance naturelle et de la diversité culturelle. Ils participe activement à apporter des solutions pratiques, pertinentes et durables aux défis environnementaux et socio-économiques complexes auxquels sont confrontées les communautés du Sahel. Le réalisateur de ce documentaire, étudiant de l’IEDES, a parcouru le Sénégal et la Mauritanie pour visiter ces villages, découvrir leurs modes de vie et les personnes qui les mettent en place.
Nous tenons à vous souligner que cette programmation est susceptible d’évoluer.
lestropikantes.com 